Transcription de livres en braille

La transcription en braille exige de la compétence et de la précision.

Deux techniques existent

La transcription à l'aide du poinçon ou d'une machine à écrire mécanique appartient depuis longtemps au passé. Aujourd'hui, les documents sont tapés en recourant à un traitement de textes ou scannés.

Après plusieurs relectures et un gros travail de mise en page, les textes sont imprimés en recourant à une imprimante braille de haut débit.

Il fallait sauver 10 tonnes de papier braille

Le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue à Lausanne a cessé son activité d’impression braille. Cet établissement a souhaité offrir 10 tonnes de papier braille pour l’impression de livres scolaires en Afrique, pour autant que nous prenions ce papier le plus rapidement possible.

Après avoir fourni du papier à la Bibliothèque Braille Romande et livre parlé à Genève et à la Mission Évangélique Braille, 6 tonnes restaient à notre disposition.

Grâce à l’imprimerie Schmid à Sion, nous avons pu débiter et empaqueté tout le papier que nous avons commencé d’envoyer en Afrique avec la précieuse collaboration d’élèves de l’institution Don Bosco à Sion. L’ensemble des coûts de cette opération a été couverte par la vente de papier en Suisse.

Premières impressions

Après un an de travail acharné, nous avons pu remettre à l’école braille Jean-Marc Meyrat à Boulsa les douze premiers exemplaires du livre "Lire au Burkina première année". 80 exemplaires de ce même livre ont été envoyés à cinq autres écoles pour enfants aveugles et malvoyants au Burkina Faso.

Fin 2012, nous avons mis la dernière main à la correction du livre "Lire au Burkina deuxième année" et en 2013, au livre utilisé dans le cadre de la troisième année du programme scolaire burkinabè. Cette réussite a couronné l’engagement bénévole de Christine Fayet-Berthoud, la sœur de Francine, qui nous a malheureusement quittés en juillet 2012. En février 2015, nous avons achevé la réalisation du livre de lecture pour la quatrième année et en novembre de la même année, celui pour la cinquième année du programme scolaire burkinabè. Dans les mois à venir, nous allons nous atteler à la transcription du livre de la sixième année.

Le responsable pédagogique de l’Ecole braille Jean-Marc Meyrat nous a remis des livres pour enfants que nous avons confiés pour les transcrire à Caroline Fayet, la fille de Christine, et à son ami Sandro Cardinale à qui a-b-c-d doit son logo.

Ces documents ont été confiés aux bons soins de Michel Bondi, trésorier de l'association, qui met la dernière main à ces textes. A noter que Michel a suivi une formation de transcripteur dispensée par la Bibliothèque Braille Romande.

Dans la mesure où ces textes sont complets et identifiés par un numéro ISBN, ils enrichiront la collection de la Bibliothèque Braille Romande. Cet objectif n'aurait pas pu être atteint sans le travail bénévole d'Anne Pillet, la responsable de la Bibliothèque Braille Romande et livre parlé, et le soutien de l'Association pour le bien des aveugles et malvoyants à Genève.

Coopération nord-sud

L'association française Ased est en possession de livres braille qu'elle est disposée à offrir à notre association. Pour autant que les titres soient en corrélation avec l'Afrique, ils iront alimentés la bibliothèque de l'école de Boulsa et mis à la disposition des enfants de l'école et des adultes qui fréquentent le Centre de formation de Boulsa pour aveugles et malvoyants.

Coopération sud-sud

La Mission évangélique Braille a pour objectif d'équiper d'imprimantes braille son partenaire à Ouagadougou. Dès l'instant où cette structure sera opérationnelle, l'association a-b-c-d remettra du papier et les fichiers informatiques avec les précautions d'usage, afin que les ouvrages soient imprimés sur place et proposés aux différents établissements prodiguant un enseignement aux enfants aveugles et malvoyants au Burkina Faso.