29 novembre 2018

Retour à Ouaga, rencontre avec Justine Kaboré et le président de l'Association Burkinabè de la promotion des Aveugles et Malvoyants (ABPAM), ici les gilets sont rouges.

Légende: La porcherie de Djun-bonfo yire

Après l'appel à la prière, nous avons pris congé de Yara et Stanislas.

Retour à Ouaga

Plongés dans nos livres, le voyage, bien que long, s'est assez bien déroulé. Bien évidemment, aucune comparaison du point de vue du confort avec le bus de Don bosco.

Rencontre avec Justine Kaboré et le président de l'ABPAM

En collaboration avec une ONG belge, l'ABPAM soutient la scolarisation des enfants aveugles ou malvoyants en province en dédommageant des familles d'accueil à hauteur de CFA 10.000.- par mois et par enfant.

Pour diverses raisons essentiellement liées à la culture, le recrutement de familles d'accueil ne fonctionne pas bien à Gaoua. C'est la raison pour laquelle, la Maison du savoir des aveugles réserve douze places aux enfants scolarisés au Sacré-Cœur, alors qu'elle en propose vingt aux jeunes en formation professionnelle. Nous sommes heureux d'informer Yara qu'il va prochainement toucher son chèque.

Légende: Les 10 élèves accueillis à la Maison du savoir des aveugles

Nous en avons profité pour demander à Justine dans quelle mesure l'ABPAM pourrait participer au coût du carburant pour l'acheminement des enfants du Sacré-Cœur à la Maison du savoir des aveugles.

Légende: Les 7 artisans et leur formateur

Le président de l'ABPAM a fait bonne impression à Jean-Marc. Il semble moins apparatchik et davantage proche du terrain. Il n'est pas impossible que Jean-Marc dispense une formation en lien avec l'accessibilité à Ouagadougou.

Ici les gilets sont rouges

Également liées à une très forte hausse du coût du carburant, de très importantes manifestations se sont déroulées ce jeudi 29 novembre. Ce sont en effet des dizaines de milliers de "chemises rouges" qui sont descendues dans les rues d'une dizaine de villes burkinabè. Maïga, notre contrôleur des travaux, sankariste convaincu, était bien évidemment de la partie. Les gens manifestent contre la vie chère en général et la hausse de 12 % du carburant en particulier. Une des revendications invite l'état à diminuer son train de vie plutôt que de pressurer le peuple pour payer la sécurité. Comme l'écrit un quotidien burkinabè: Emmanuel Macron pourrait bien rire jaune, et Christian Roch Kaboré, le président du Faso voir rouge.

Nous voilà de retour dans notre luxueuse pension, Yiri Suma avec ses chambres climatisées, son vaste choix de confitures et son jus d'orange pressé. Hier soir, nous nous sommes tapés un filet de bœuf au poivre vert avec pommes-de-terre sautées, on ne vous dit pas!

À demain